Nous sommes réunis ce jour non pas pour un dialogue social, mis à mal et bafoué depuis la réforme de la FP de 2019, mais pour tenter de réduire l’injustice, l’iniquité de traitement que représente le PCCR.
Injustice puisque, soumis à l’arbitraire d’évaluateurs dont la bienveillance est incertaine et hétérogène , nos collègues enseignants sont jugés le plus souvent
bien en deçà de leur valeur professionnelle réelle. Les avis portés alors sont sources de traumatismes pour certains et de dévalorisation pour d’autres.
Iniquité car en plus d’une dégradation de carrière, une croix placée en fonction de votre totale loyauté ou de votre unique conscience professionnelle, peut
engendrer d’énormes conséquences psycho-sociales néfastes et amplifier la démotivation généralisée chez les personnels non alignés et résignés. Le refus
ministériel de revaloriser les salaires accentue cette déconsidération vécue. Elle ne sera pas gommée par la vaine tentative d’acheter le corps professoral avec le PACTE
Le SNALC ne s’opposera pas aux améliorations d’avis et aux promotions qui en découleront si tant est que le Rectorat nous en accorde aujourd’hui. Nous ne pouvons ajouter à cette déconsidération la consternation!
Le faible nombre de demandes de recours atteste cette résignation. Il ne faut en aucun cas l’attribuer aux soi-disant bienfaits de cette scandaleuse réforme PPCR voulue par les grosses confédérations de la FP et dont certaines la critiquent aujourd’hui. La résignation et le désespoir expliquent ce faible nombre de recours.
Cette différence de traitement s’observe dans tous les corps, enseignants titulaires ou non, AESH, AED, administratifs.
La coupe budgétaire, honteuse, de 700 millions d’euros caractérise parfaitement cette évidente déconsidération de l’Education Nationale dans notre pays. Faire des économies sur l’enseignement semble être devenu la raison d’être de notre institution.
Les annonces c’est bien, le non financement c’est mieux apparemment. Alors que nos collègues souffrent au quotidien avec des classes hétérogènes surchargées, des programmes trop lourds , des réformes stériles incessantes.
Nous sommes sous pression et victimes de violences de toutes parts.
D’aucun ne contestera le manque d’attrait du métier, la crise de la vocation et du recrutement. L’encadrement des élèves souffre d’inefficacités évidentes qu’on nepeut plus imputer aux enseignants.
L ocalement, il y’aurait bien des solutions aisées à mettre en place pour soulager notre pénible quotidien: la re sectorisation scolaire pour diminuer les sureffectifs des classes, revenir sur le nombre de zones de remplacements, un calibrage académique des entrées à l’inter correspondant aux vrais besoin du terrain, une politique RH adaptée et qui réponde efficacement aux attentes des personnels.
La bienveillance appelle la bienveillance….. Le SNALC peut vous garantir de celle des enseignants.